Test de la Bic 12’6 World Series
Si vous aimez et pratiqué le stand up paddle vous avez surement déjà vu cette drôle de planche à Nose rond sous les pieds de notre E.T. (éric Terrien) Nationale.
La World series (comme son nom l’indique) a été mise au point pour les compétitions du même nom.
Au programme de ces compétitions, des beach race engagés et des courses longues distances en ligne sur plan d’eau plus ou moins lisse où la draft est omniprésente!
En gros il fallait que la planche fonctionne dans toutes les conditions et qu’elle soit très véloce!
Alors est ce que Bic et son Shapeur de Talent Patrice Remoiville ont réussi ce pari?
C’est à notre Rider SUP Race et heureux possesseur d’une 12’6 WS (world series), Stéphane GUIOMAR, qu’il a été demandé de faire un test complet et objectif de cette planche sans concession.
Le shape:
de prime abord le shape peut surprendre avec cet Outline très rond, loin de la norme actuelle sur les compétitions.
on retrouve de la largeur tout le long de la planche ce qui est plutôt rassurant si l’on veut comme moi utiliser cette planche dans toute les conditions.
Un gros travail a été fait sur le pont, un large bulbe à l’avant pour avoir stabilité et flottabilité , un pont rabaissé sous les pieds pour descendre le centre de gravité et un tail ré-haussé avec du volume que l’on appréciera en downwind et et beach race.
Sur le plat:
Sur le Flat, l’avant très arrondi de la planche semble pousser de l’eau et les éclaboussures renforce cette impression, pourtant au GPS la planche rivalise avec la Bic Race Pro 2014 (qui est connue pour avoir une excellente glisse). La différence est donc uniquement en terme de sensations. La WS est un peu plus gourmande en énergie que la Race pro, mais elle reste dans les meilleurs planche sur le plat. Eric TERRIEN pour preuve a fait 3ème aux championnats du monde ISA au Pérou en longue distance sur du plat. l’avantage principal de cette planche sur le plat s’est bizarrement son Nose! Sur le plat, les courses sont assez fermés, il y a beaucoup de draft et ça se joue souvent au sprint final ou sur des changements de rythme, à ce petit jeu la WS s’en tire très bien. Le nose rond facilite énormément les choses pour drafter, ça corrige les erreurs de trajectoire et il est plus facile de passer la vagues des concurrents avec son étrave ronde. Et une fois lancé au sprint la planche est vraiment très rapide.
Upwind:
En upwind, le bulbe tape dans le clapot, ce qui ralenti énormément. Je ne pense pas qu’un SUP à étrave passe beaucoup mieux dans les gros bumps, c’est dans le clapot moyen (20-30noeuds) où la différence peu être vraiment perceptible. En reculant sur la planche on limite les pertes de vitesses mais il ne faudra pas espérer faire de gros écart sur l’eau en Upwind! mais en règle général ce n’est vraiment pas le genre de conditions recherchés en stand up.
Beach Race:
En Beach race j’ai eu d’excellentes sensations. Les bords Downwind sont un vrai régal, la planche part très tôt sur les Bumps et les vagues. Les passages de barres sont nettement facilités par la stabilité de la planche. Les poignées très bien positionnées sont un gros avantage pour les départs et les passages sur la plage. En revanche le gros volume sur le Tail ne facilite pas forcément les passages de bouée sur plan d’eau instable, on se retrouve haut sur l’eau et il faut beaucoup reculer pour faire couler le tail. Avec un peu d’entrainement on trouve toute fois le bon positionnement et ce petit défaut est estompé comme nous le prouve Eric Terrien!
video à l’appuie : https://www.facebook.com/E.T.SUP/videos/vb.299287600129861/852623368129612/?type=2&theater
En Downwind:
En Downwind la planche se révèle technique. Si l’on ne bouge pas les appuis la planche enfourne car elle possède un rocker très tendu (ce qui est un avantage pour partir tôt sur les bumps) mais il faut se reculer pour exploiter tout le potentiel de la planche. Une fois parti sur les bumps, la planche est agréable au planning, les changements de direction sont facilités par la position de l’aileron très avancé (bien que moins avancé que sur la race pro) ce qui peut aussi piéger parfois. Le boitier avancé permet un choix d’ailerons très variés et l’on sent beaucoup plus sensiblement les effets de chaque type d’aileron sur le comportement de la planche. La légèreté de la planche la rend facile à lancer dans les bumps mais réduit son inertie, il faut donc avoir un pilotage assez précis pour la garder le plus longtemps au planning (là ou les grosses différences se font!) bien que les petites erreurs sont rattrapables toute fois.
En résumé :
Sur le plat : la planche est efficace dans les courses serrés plus que dans les longues échappés en solitaire
Au delà de 10-12km en solitaire il faudra de l’entrainement pour maintenir une vitesse de croisière très élevée.
en Beach Race: les bords downwind, les surf et les passages de vagues seront facilités. Les passages de bouées
demanderont un petit temps d’adaptation et/ou de l’entrainement.
En downwind: vous apprécierez son confort de rame mais il vous faudra un peu de technique pour en tirer le
meilleur.
conseil: je conseillerai d’avoir déjà de l’expérience sur tous types de plan d’eau pour en exploiter toutes les capacités de cette planche,bien que je pense que la plus part des rameurs de niveaux moyens sont capables de tenir dessus sans problèmes.
D’un point de vu personnel je trouve cette 12’6 WS beaucoup plus accessible que la race pro. C’est une planche passe partout très réussi! L’incroyable glisse de la Race pro va me manqué sur les courses longues mais le plaisir que je prend en Downwind avec cette WS est incroyable.Même sur plan d’eau difficile, elle tire son épingle du jeu. La perfection n’existe pas et les bons compromis sont rares…. celle-ci en est un…
Tu peux aussi lire :
Sic Maui Atlantis : la grande entrée dans le monde du dugout →
Noël : la liste de cadeaux de secours ! →
Sunova Windsurf : retour de test par Romain Pinocheau →
French
Arabic
Chinese (Simplified)
Dutch
English
German
Italian
Portuguese
Russian
Spanish
